Innovation et changement, comment bien l’appréhender ?
Il existe autant de définitions de l’innovation qu’il y a de livres, blogs et experts sur le sujet. Quelle que soit la définition que vous préférez, il ne fait aucun doute que le changement est LE moteur majeur de l’innovation. L’article de Robert Safian « The Secrets of Generation flux » souligne que le rythme du changement s’accélère et que cette accélération a des implications claires tant au niveau personnel qu’organisationnel. Pour l’individu, il convient de développer un état d’esprit compatible avec l’instabilité (souplesse et adaptabilité comme attributs clés), tandis que sur le plan organisationnel, cela implique le passage du mode hiérarchique au mode collaboratif (en se concentrant sur la « liberté » et l’adaptabilité plutôt que sur la seule efficacité – que les organisations existantes ont eu tendance à promouvoir).
Alors, que pouvez-vous faire à ce sujet dans le contexte de l’innovation … cette « orientation future » nécessite une démarche pro-active et systématique afin d’appréhender et de s’adapter au changement. Une approche pratique consiste à se concentrer sur trois « horizons de changement » différents :
- Aujourd’hui … changement à court terme. C’est une perspective clients/produits pilotée par les envies et besoins.
- Demain … changement à moyen terme. C’est une perspective marché/technologique pilotée par vos technologies, chaînes de valeur et segments de marché.
- Après-demain … changement à long terme. C’est une vision et une perspective globale pilotée par les macro-tendances.
Pour mettre en œuvre un programme d’innovation véritablement efficace (et gérer à la fois des opportunités incrémentales et disruptives comme perspective d’avenir viable pour l’entreprise) vous avez besoin de systématiser votre approche (compréhension) de ces trois « horizons de changement » et bâtir vos idées, et par la suite vos projets, à partir de ces trois fronts. Se concentrer sur un seul, voire deux, ne permettrait pas d’appréhender et de répondre de manière profitable au changement dans son ensemble.
Comme l’a dit Charles Darwin dans sa description de la sélection naturelle – « Ce n’est pas le plus fort de l’espèce qui survit, ni le plus intelligent. C’est celui qui sait le mieux s’adapter au changement ».